Une autre vision de l'immobilier
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Les évolutions majeures du secteur de l’immobilier en France

Le secteur de l’immobilier est un organisme vivant : il grandit, change, se transforme et s’adapte. Plus le temps passe, et plus il devient mature. Quand il commet des erreurs, il gagne en expérience. Quand il tombe, il se relève pour mieux avancer. C’est la loi de la nature : il faut évoluer ou risquer de se laisser distancer. Au gré des aléas économiques, des tendances sociales et des remous politiques, l’évolution du secteur de l’immobilier en France lui permet parfois de résister (mode défensif) et parfois d’anticiper (mode offensif).

C’est vrai de tous les secteurs économiques. Mais l’immobilier est un cas à part. Parce qu’il est en équilibre entre deux constats. D’une part : on aura toujours besoin de se loger. D’autre part : la révolution digitale a profondément chamboulé les habitudes des clients, rendant ceux-ci plus exigeants quant à la qualité des services proposés par les professionnels. Ce double constat a contraint les acteurs du secteur à opérer une mue aussi rapide que fondamentale. Depuis plus de 15 ans, cette réalité nouvelle pousse le secteur dans ses retranchements.

Quelles sont les étapes majeures de cette évolution du marché immobilier en France depuis le début des années 2000 ? À quoi doit s’attendre quelqu’un qui s’apprête à se lancer dans les métiers de la transaction, par exemple comme agent immobilier indépendant ou comme mandataire ?

L’évolution du marché immobilier français à l’aune de la révolution digitale

La première grande marche de l’escalier évolutif immobilier est sans doute, aussi, la plus importante. Et la plus impactante. Cela, parce qu’elle influence les deux autres. Cette marche, c’est la révolution digitale.

La digitalisation – est-ce un hasard – s’accompagne d’une stagnation du marché immobilier et d’une baisse notable des transactions, depuis grosso modo une dizaine d’années.

Cette évolution du secteur de l’immobilier en France change tout. Elle donne plus de liberté aux clients. Elle leur permet d’avoir accès à des connaissances auparavant difficiles d’accès. Elle leur donne l’impression qu’ils peuvent se passer d’intermédiaires. Enfin, elle est la source de la crise de confiance qui secoue les métiers de l’immobilier : quand on a l’impression de pouvoir faire les choses soi-même, on devient méfiant à l’égard de ceux qui font payer pour le même service (faute de prendre en compte l’expérience, le savoir-faire et la maturité professionnelle indispensables à la réussite d’une transaction).

En conséquence, cette évolution contraint les professionnels à revoir leur modèle économique. Concurrencés aussi bien par les usages des particuliers que par les pure players du métier (des structures qui émergent exclusivement en ligne), ils doivent s’appuyer sur des leviers plus efficients : le conseil, la qualité du réseau, le professionnalisme et des méthodologies marketing adaptées.

Ce sont ces leviers qui, dans un contexte tout-digital, leur permet de signer des exclusivités et de s’assurer des revenus.

L’évolution du secteur de l’immobilier en France au niveau réglementaire

L’évolution du secteur de l’immobilier en France s’est faite également à coups de changements dans la réglementation. Le législateur participe de la maturation des métiers relatifs à la pierre, en imposant des obligations qui répondent à des besoins concrets. Autant de contraintes qui font bouger les lignes.

De fait, l’immobilier est une profession réglementée. Les opérations d’achat, de vente et de location sont encadrées par des règles, par exemple la nécessité de s’appuyer sur un mandat pour agir. Plusieurs textes se sont succédé dans le temps, les plus connus étant la loi Hoguet (sur les conditions d’exercice des professionnels de l’immobilier), la loi Carrez (sur la copropriété) et plus récemment la loi ALUR (un approfondissement de la loi Hoguet).

Ces textes ne sont pas gratuits : ils prennent acte des évolutions du secteur de l’immobilier en France (économiques et sociétales) et donnent aux professionnels des cadres légaux pour intégrer ces changements à leurs activités.

Prenez la loi ALUR. À plusieurs égards, elle ambitionne de répondre aux nouveaux enjeux, notamment ceux qui sont issus de la digitalisation. En instaurant plus de transparence, la loi vise à faire tomber les barrières qui séparent traditionnellement les professionnels et les particuliers. Le but : protéger ces derniers et donner les armes aux premiers pour qu’ils exercent leur métier plus efficacement.

C’est le sens de la formation continue imposée par le texte. Cette obligation n’est pas une punition : elle a pour objectif d’aider les professionnels à s’adapter aux exigences en matière de réglementation, de fiscalité et de gestion. Cela, afin de mieux répondre aux besoins de leurs clients.

secteur de l’immobilier en France

L’évolution du secteur à travers le changement de statut des professionnels

Dans le même temps, le statut des professionnels change notablement. C’est la troisième évolution du secteur de l’immobilier en France. Elle est aussi la conséquence des deux premières : les métiers de l’immobilier se transforment parce que les usages et les règles prennent de nouvelles directions.

On a longtemps cru que la digitalisation allait sonner le glas des agents immobiliers. Que la profession allait couler corps et âme, aussi sûrement que le Titanic. Les effets de la crise de 2008 ont eu tendance à confirmer ces prévisions, puisque près de 10 000 emplois salariés ont été supprimés dans les agences. En général, évolution des usages + crise économique = disparition attendue.

Pour éviter la chute, le secteur a dû se transformer. Revoir sa base structurelle. Intégrer ces nouveaux usages.

De fait, l’évolution du secteur de l’immobilier en France est passée, aussi, par l’évolution des statuts de ceux qui font exister ce secteur au quotidien. Le pays comptait 30 000 agences en 2013, selon les chiffres de la Fnaim – en grande partie des agences franchisées. Si ce volume n’a pas beaucoup évolué, une chose, par contre, a changé : le nombre d’agents commerciaux et de mandataires indépendants croît à toute vitesse, du fait de la conjoncture économique instable et des besoins en matière de souplesse professionnelle.

Et si c’était votre chance de faire carrière ? Et s’il fallait y voir une opportunité de vous lancer dans votre région (autour d’Angers, de Laval et du Mans, ou ailleurs dans les Pays de la Loire) comme négociateur indépendant, rattaché à une agence ou à un réseau ? Car toute évolution est aussi, in fine, une occasion…

L’évolution du secteur de l’immobilier en France ne se fait jamais au hasard. Elle n’est pas le fruit d’une coïncidence. Ces grandes marches sont des pas en avant nécessaires, puisqu’ils s’appuient sur les transformations technologiques et sociétales. Le bon côté des choses, c’est que l’immobilier sait s’adapter et ne recule devant aucun changement en profondeur. C’est de bon augure pour les années à venir.

Article écrit par:

Manager

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