En dix ans, le secteur de l’immobilier a complètement changé de visage. Il ne s’agit pas d’un simple ravalement de façade, mais bien d’une transformation profonde de ses processus et de ses métiers. La cause de cette évolution du marché de l’immobilier ? Le virage du numérique.
C’est qu’Internet est partout, et modifie les attentes des particuliers. Dès lors qu’ils ont l’opportunité de mener une partie de leur projet immobilier en ligne, notamment via les portails d’annonces, les clients deviennent plus difficiles à convaincre. Conséquemment, les professionnels doivent s’adapter en vue de répondre aux nouveaux usages.
Certes, cette transformation touche la plupart des secteurs. Mais la digitalisation de l’immobilier pose des questions propres à ce domaine d’activité, traditionnellement basé sur une relation de confiance entre le professionnel et son client. C’est une évolution que vous devez prendre en compte si vous ambitionnez de vous lancer comme agent immobilier indépendant ou comme mandataire dans la région des Pays de la Loire (notamment autour des agglomérations d’Angers, de Laval ou du Mans).
Voici 4 questions/réponses pour tout comprendre au sujet de la digitalisation du marché de l’immobilier.
1. La digitalisation de l’immobilier est-elle incontournable ?
En une décennie, Internet est devenue la principale source d’information pour les vendeurs et les acheteurs. 90 % d’entre eux démarrent un projet immobilier en ligne, dont 71 % en consultant les portails d’annonces.
Ces portails sont les vrais marqueurs de la digitalisation de l’immobilier. Réservés aux particuliers ou aux professionnels, ou accessibles aux deux, ils connaissent un succès considérable – en recevant des millions de visiteurs chaque mois.
Toutefois, les portails à eux seuls ne rendent pas la transformation digitale du marché de l’immobilier incontournable. Cette évolution est globale. En ligne, les utilisateurs consultent les annonces, s’informent sur les démarches, comparent les professionnels et leurs offres, se forgent une opinion, etc. En quelques clics, ils peuvent tout faire (ou presque) sans bouger de leur canapé.
2. Marché de l’immobilier et innovation font-ils bon ménage ?
La transformation digitale n’a pas forcément été une évidence dans l’immobilier, mais elle s’est plutôt bien intégrée. Au-delà des portails d’annonces, de nombreux outils innovants se sont développés grâce au digital : visite virtuelle permettant à des acheteurs potentiels de découvrir un bien sans se déplacer (depuis un ordinateur ou une tablette), plans interactifs en 3D, Espace propriétaire pour mettre en valeur un bien spécifique, home staging virtuel pour modifier l’aménagement des pièces depuis un logiciel, etc.
L’automatisation vient également au secours des professionnels et des particuliers. Des services digitaux permettent désormais de rédiger un bail locatif, de dresser un état des lieux dématérialisé ou de gérer en ligne tous les aspects d’une location ou d’une copropriété. Et ce n’est qu’un début.
L’installation progressive de ces outils sur le marché de l’immobilier prouve que le secteur s’est bien adapté à la digitalisation.
3. La transformation digitale de l’immobilier peut-elle faire disparaître les intermédiaires ?
C’est la plus grande crainte des acteurs du marché de l’immobilier. L’idée qu’une certaine catégorie d’emplois pourrait disparaître est dans toutes les têtes. Les progrès technologiques, notamment liés à l’intelligence artificielle, et les évolutions des habitudes des clients, laissent à penser que les agents immobiliers (et leurs équivalents indépendants – commerciaux ou mandataires) pourraient payer le prix fort.
Or, ce n’est pas une fatalité. Qui dit digitalisation de l’immobilier, dit aussi transformation des métiers. La mise en place d’une vraie stratégie digitale, en remplacement des méthodes désuètes (outbound marketing), permet de surfer sur la vague Internet plutôt que de se laisser emporter par elle.
Conscients des défis auxquels sont confrontés le marché de l’immobilier et le secteur dans son ensemble, les professionnels ont appris à s’adapter. Ils ont pris acte de l’inexorable transformation des métiers. Ils savent qu’ils doivent apporter de la valeur ajoutée pour convaincre les clients et instaurer de la confiance.
4. L’agence immobilière physique va-t-elle disparaître ?
C’est un autre fantasme commun lié à la digitalisation. On imagine volontiers que les agences immobilières vont disparaître au profit de structures dématérialisées, sans attache physique, à l’image des librairies qui ferment petit à petit à cause d’Amazon.
Il faut mettre les choses au point : non, l’agence traditionnelle ne va pas disparaître. Mais elle va évoluer (et elle évolue déjà) en tenant compte des changements de comportement des utilisateurs. Ceux-ci ne se contentent plus de pousser la porte des agences, ils alternent entre plusieurs canaux, physiques (agence, journaux) et digitaux (site web, blog, portails d’annonces, réseaux sociaux). Il faut pouvoir s’adapter à ce nouveau parcours client.
De même, si l’agence en tant que telle n’est pas amenée à disparaître, les modes de travail, eux, deviennent plus nomades. La hausse du volume de négociateurs indépendants en constitue un bon indice : si les agents commerciaux sont rattachés à une agence physique qu’ils peuvent encore utiliser comme bureau d’appoint, les mandataires, eux, n’ont pas de local fixe (si ce n’est leur domicile ou un bureau loué spécialement pour leur activité). Leur attache n’est autre que leur secteur de prospection.
Il a fallu au secteur un peu de temps pour s’habituer à l’idée, mais la digitalisation du marché de l’immobilier est bel et bien en marche. Aujourd’hui, les apports du numérique encouragent les professionnels à changer de tactique et à développer des actions marketing pour répondre aux nouveaux besoins. Avec, toujours, l’humain en ligne de mire !
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